vendredi 19 juin 2009

[Cinépilepsie sociale] Antifa : chasseurs de skins

Cinépilepsie Sociale renaît des cendres de Ciné-Engagé. Bien que nous ayons foutu le feu à sa nomenclature, la patente reste essentiellement la même : projections politiques et sociales, réflexions et débats sur les sujets abordés, le tout autour d'une p'tite frette.

Le 22 juin prochain, nous diffuserons Antifa : chasseurs de skins.


Synopsis :

Paris début 80 le mouvement Skinhead arrive en France, et s'apprête à défrayer la chronique pour la décennie à suivre, à coup de provocations et de crimes racistes. Des bandes se forment et se lancent dans une véritable guérilla urbaine pour contrer l’offensive fasciste. Ils sont les Red Warriors, les Ducky Boys ou les Ruddy Fox. Les jeunes parisiens vont les surnommer « chasseurs de skin ». Leur motivation : combattre le fascisme et les actes racistes par tous les moyens nécessaires quitte à retourner contre leurs adversaires la violence qu’ils emploient. ANTIFA est non seulement l’histoire d’une culture, le mouvement skinhead mais aussi l’histoire des bandes qui ont créé un antifascisme autonome, urbain et radical aujourd’hui reconnu partout en Europe.

Les projections se dérouleront au Plouffe, 110 de la Gare, à 19h00. Pour plus d'infos, vous pouvez nous contacter à cine-stj@riseup.net

jeudi 11 juin 2009

Qui sème la privatisation, récolte la radicalisation

Mercredi le 29 avril, je me fais demander dans mon cours de philo hebdomadaire du matin par la secrétaire… de mon directeur des études. J’ai de très mauvais pressentiments, qui se confirment quelques minutes plus tard. Je suis accueilli dans le bureau de ce dernier en compagnie du coordonateur de la vie étudiante, avec une grosse lettre brochée qui m’attend sur la table. Je m’assois, ils me disent de lire, ce que j’exécute, angoissé. Toute cette petite scène pour me faire dire en gros ceci : vous et votre camarade, Maxime Gagnon-Gauthier et Anthony Lapointe, êtes expulsés définitivement du cégep St-Jérôme, vous voyez refuser l’accès au territoire du collège (donc échec automatique de nos sessions) et avez une plainte éventuelle aux autorités. Leur preuve, leur demandais-je. « Joue pas les fin-fins, quelqu’un t’as vu ». Qui... Est-ce que je peux le voir? « Non, on s’en reparlera en procédure judicaire »… et c’est ainsi que commença une de mes luttes les plus intenses et futiles pour la défense de mes droits face a l’autoritarisme grandissant de la machine étatique.

Les technocrates se croient de plus en plus tout permis, et renforcent leur autoritarisme, dans l’optique où ils ne font qu’appliquer dans l’impunité le plan de restructuration néolibéral dicté par le gouvernement. Ils deviennent donc les jardiniers de l’état du parti libéral et des grands groupes financiers. Et des années avant, c’était pour des nationalistes qu’ils faisaient le sale boulot…

Marginaliser la résistance amène à des actions de plus en plus radicales dans la fin et les moyens mis de l’avant. C’est l’analyse qu’on pourrait porter ici sur mon cas. En effet, c’est tout au long du dossier concernant les revendications étudiantes visant le retrait des publicités « zoom média » que la direction a montré son arrogance en se bornant dans les négociations au seul argument du déficit économique structurel (un classique) imposé par le gouvernement (néolibéral). Ce refus de coopération entre autorité et population (étudiante dans notre cas) amène cette dernière à considérer l’option de régler ces problèmes en s’auto-organisant dans ce but précis. Et c’est ainsi que des étudiantes et des étudiants firent pendant des années durant disparaître des "zoom média", pour contraindre la direction à écouter la collectivité. Mais la marginalisation par la répression s’accroit considérablement avec la peur des dominants de ‘perdre le contrôle’ de leur chasse gardée et de leur mode de vie privilégié. Cela aboutit donc à des cas de traitement « exemplaire dissuasif », comme mon cas et celui de mon camarade.

La radicalisation des luttes est actuellement globale, avec la construction de syndicats révolutionnaires aux États-Unis avec le SWU-IWW dans les StarBucks, les tentatives d’implantations de locaux pour le Centre Social Autogéré (CSA) à Pointe-Saint-Charles, les grèves des employé-e-s non-syndiqué-e-s à travers le monde, le refus pour la majorité de la gauche d’être guidée par des structures rigides et autoritaires, et bien sûr l’effervescence (dans plusieurs régions) que l’extrême gauche connaît actuellement. On sent bien un vent nouveau arriver, venu probablement des graines semées par le mouvement que les médias on étiqueté « altermondialiste ». C’était en fait un mouvement révolutionnaire qui devait nécessairement passer par un stade de maturation pour ensuite mieux s’orienter et se redéployer. Ce n’est pas non plus sans rappeler la dynamique autonome du mouvement de la gauche québécoise des années 70, avec les garderies populaires à base militante, les comités d’action politique (CAP), le mouvement syndical et politique (MSP, sorte de réseau militant politique étudiant au début de 68), etc. Toute cette évolution est nécessaire pour que la base populaire puisse reprendre son souffle, se réorganiser et repartir à la conquête de plus de droits politiques et une augmentation de sa qualité de vie. Cette tendance des luttes de converger entre elles se remarque de plus en plus par sa capacité à rassembler des gens de milieux différents, et même (oh sacrilège!) de classes différentes (comme les coalitions citoyennes pour l’environnement, Québec Solidaire, revendications de droits civiques, etc). Le rapport de force avec les dominants ne peut que se porter mieux et permet d’envisager des gains pour les luttes futures.

Il faut constamment ré-analyser les contextes politiques où se déroulent nos luttes, pour ainsi s’adapter et dégager de nouvelles perspectives permettant de rallier les masses et gagner des victoires décisives sur nos adversaires. Le besoin de conscientiser les masses sur l’importance de la solidarité entre gens de même classe se fait donc capital dans ce temps de crise économique et de mouvement des forces politiques en présence. Il faut préparer au plus tôt les gens à se serrer les coudes lorsque sera venu le moment de ne plus reculer et ne plus revenir en arrière, jamais.

On doit arrêter de rêver et affirmer haut et fort nos idées et notre point de vue antiautoritaire, anticapitaliste et pro-humaniste. Cessons d’avoir peur d’être traité-e-s d’idéalistes ou de terroristes, et commençons à concrétiser collectivement et au quotidien, la société que nous voulons pour demain. Si ce n'est pas nous qui le faisons, qui s'en chargera? (Amir Khadir?)

Maxime
Ex-Externe de l'AGES
Étudiant en exil

lundi 8 juin 2009

Non à l'accord de libre-échange Canada-Colombie!

APPEL À MANIFESTER: Mercredi, le 10 juin à 9:00

Contre la présence d'Uribe Velez, président de la Colombie, à la CONFÉRENCE DE MONTRÉAL!
Le Canada ne doit pas devenir complice de crimes contre l'humanité!
Non à la ratification de l'Accord de libre-échange Canada-Colombie!


L'accord de libre-échange (ALÉCC) que le Canada et la Colombie tentent actuellement de faire ratifier dans les instances législatives de leur pays respectif, perpétue un modèle économique néo-libéral qui ne fonctionne pas. La crise mondiale actuelle, qui est économique et financière mais aussi environnementale, alimentaire, énergétique, sociale et humanitaire, exige de penser à des avenues alternatives de développement basées sur la justice sociale, la répartition équitable de la richesse, et les droits humains. Une étude intégrale et indépendante de l'impact d'un accord de libre-échange sur les droits humains en Colombie est incontournable, d'autant plus que de nombreux organismes internationaux de protection des droits humains et syndicaux se disent préoccupés par la situation qui prévaut dans ce pays.

L'ALÉCC, voulu par Harper, rendrait le Canada complice des crimes innombrables commis par le régime Uribe :

-->Assassinats sélectifs de syndicalistes, de défenseurs de droits de la personne, de leaders étudiants, de journalistes par des tueurs à gage

-->Contrôle des médias par des groupes puissants favorables au régime Uribe.

-->Massacres de paysans pauvres, d'Autochtones et d'Afro-Colombiens par les paramilitaires pour expulser ceux-ci de leurs terres.

-->Déplacement forcé de plus de 4 millions de Colombiens, et l'exil à l'étranger de milliers de citoyen-ne-s chassés par le terrorisme des paramilitaires, que permet Uribe en toute impunité.

-->Assassinats de jeunes des quartiers pauvres des grandes villes par les militaires, qui les déguisent en guérilleros pour toucher une récompense (scandale des "faux positifs").

-->Les parlementaires élus par la pression des groupes paramilitaires d'extrême-droite, alliés aux narcotrafiquants, appuient le régime Uribe. Les parlementaires liés aux paramilitaires ont voté la modification de la Constitution, qui a permis la réélection d'Uribe et l'imposition d'une dictature de type fasciste.

-->Persécution de l'opposition et de la Cour suprême de justice par la police politique, le D.A.S. (Département administratif de sécurité).

Envoyons le signal clair aux "puissants de ce monde" réunis à la Conférence de Montréal, que nous ne voulons pas de leurs politiques pour sauver un modèle économique qui ne fonctionne pas.

RASSEMBLEMENT FACE À L'HÔTEL HILTON BONAVENTURE

Lieu:
900 rue de La Gauchetière Ouest (métro Bonaventure)
Date: Mercredi, le 10 juin 2009
Heure: À compter de 9h00 jusqu’à 11h00

Non à l'Accord de libre-échange Harper-Uribe !
Contre l'assassinat de syndicalistes, contre les crimes d'État, contre l'impunité en Colombie !

NON À L'ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE CANADA-COLOMBIE !

Rassemblement convoqué par une diversité d'organisations, dont Attac-Québec et SOS-COLOMBIE, coalition d'organisations contre l'ALÉ Canada-Colombie, composée de: Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), Développement et Paix, Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC), Regroupement autonome des jeunes (RAJ) de Sherbrooke, Action Solidarité Colombie (ASOCOLOM), le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM-CSN).

lundi 1 juin 2009

Manifestation en support au CSA!

2 juin 2009 - 6:00pm

Suite à la répression policière qui s'est abattue sur le Centre Social Autogéré, une manifestation se tiendra mardi le 2 juin à 18h00 devant la mairie l'arrondissement du sud-ouest au 815 Bel-Air, près du métro Lionnel-Groulx. En effet, les consultations sur le projet de développement immobilier - 6 étages de condominiums luxueux - auquel est destiné le 2985 St-Patrick ont été annulée suite à notre réappropriation populaire. Ne restons pas silencieux et silencieuses!

Nous vous invitons à y venir en grand nombre afin démontrer aux autorités en place que le CSA vie à travers les gens. Il en est ainsi depuis deux ans et nous sommes toutes et tous toujours unies et déterminées!