samedi 21 mars 2009

Projection (2/5) : vers l'autogestion

Les patrons ont besoin de nous, nous n'avons pas besoin d'eux! Ce lundi nous vous présentons un portrait de l'autogestion ouvrière en trois temps :

- une présentation de l'autogestion et de l'anarchisme comme projet de société par un membre de l'UCL ;

- projection du documentaire On a raison de se révolter, qui se penche sur les luttes ouvrières passées au Québec et qui aborde, entres autres, l'expérience de Tricofil ;

- visionnement de La prise (vf de The Take) de Naomi Klein et Avi Lewis, sur le phénomène d'autogestion ouvrière qui a émergé de la dernière crise économique en Argentine.

L'activité s'articule autour de "Ciné-engagé", qui propose une remise en question des rapports sociaux, politiques et économiques en place via une formule conférence / court-métrage / long-métrage qui aura lieu à toutes les deux semaines (cliquez sur l'affiche pour plus d'infos sur la programmation). Venez savourer le tout autour d'une p'tite frette!

date : lundi 23 mars 2009, 18h30
lieu : au Plouffe, 110 de la Gare
courriel : cine-stj@riseup.net

mardi 17 mars 2009

Aftermath de la manif du 15 mars

Ce fut une journée que le collectif Étoile Noire va longtemps garder en mémoire, tout comme les centaines de manifestant-e-s arrêté-e-s avant et tout au long de la manifestation organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP). Notre version des fait est surtout basé sur l’expérience tel que vécu hier dans la rue, donc elle sera certainement subjective.

Notre aventure commence donc à 2h au métro Berri-Uqàm, où nous apprenons de sources diverses, que la ligne orange montant au Mont-Royal, point de rassemblement de la marche, est fermée soit dû à un problème technique, soit dû à une directive du SPVM pour empêcher les manifestant-e-s de converger. Aussitôt dit, la masse de protestataires dissimulés dans la foule remonte d’un trait à la surface. Certain-e-s choisissent d’attendre sagement l’autobus; une décision qui sera lourde de conséquences puisque suivant leur tactique du « bâton dans les roues », le SPVM aurait probablement donné l’ordre d’arrêter les circuits se rendant sur les lieux du rassemblement. D’autres camarades plus dynamiques forment des colonnes et marchent jusqu’à l’événement, permettant de rassembler quelques curieux et curieuses au passage (retournant ainsi le stratagème à notre avantage).

Quand nous arrivons enfin sur les lieux, au premier pas de la manifestation, un sergent de police fait résonner de son magnétophone : "Ce rassemblement est décrété illégal, je répète ILLÉGAL, veuillez vous disperser!". Puis des rumeurs nous parviennent selon quoi une dizaine de camarades auraient déjà été arrêté-e-s par le SPVM avant même de pouvoir se rendre, sous des accusations du genre « possession d'arme » dû à des bâtons de drapeau supposément trop imposants. Les forces de l’ordre avaient les nerfs à fleur de peau. Il y avait de la tension dans l’air, c’était palpable. On se disait qu’il nous laisserait une demi-heure tout au plus, avant d’ordonner à l’anti-émeute de nous charger comme elle fait habituellement chaque année, assez précocement et sans égard pour les personnes sur son chemin. En même temps, nous constations l’ampleur de la foule : il y avait environ entre mille et deux mille personnes au cortège de départ, ce qui nous assurait un rapport de force décent. Mais comme de fait, rendu à une intersection, 20 minutes après la mise en marche, des agents de la police infiltrés parmis nous se saisissent aléatoirement d’un camarade et le trimbale jusqu’à un blocage de police sur la rue transversale. La réponse ne se fait pas attendre : une vague de manifestant-e-s en colère charge les policiers pour lui venir en aide, sans succès, ouvrant un deuxième « front » à la manifestation. À ce moment la situation devient quelque peu confuse, les gens ne sachant pas trop qui suivre, on continue d’avancer malgré tout. Chargé-e-s et pris-e-s d’assaut par l’anti-émeute au tiers des virages qu’effectue la manifestation, ça ne prend qu’environ une heure pour que la situation s'enflamme et devienne ingérable pour les forces de l'ordre : en chemin, la manifestation se fait charger et couper à plusieurs reprises, ce qui créé d’après ce qui à été recensé, deux autres contingents qui prennent des directions opposées et ainsi continue une vive résistance.

Rendu-e-s à l’université McGill, le contingent principal était maintenant réduit à environs 800 manifestant-e-s. Et pas « 500 punks casseurs », comme le disait Paul Arcand au 98.5 qui, comme les autres mass médias, n'essayera même pas de comprendre le trop-plein des précaires qui doivent subir la répression policière de façon quotidienne. Pourtant, après environs 2h de harcèlement de la part des forces de l’ordre qui tentaient de nous prendre par les flancs et en revers, ils nous barrent la rue devant la Place des Arts, décidés de mettre fin à ce jeu du chat et de la souris à travers la cité auquel nous nous étions accoutumé-e-s. Bloquée, la foule refoule et se disperse en partie. Ne reste plus qu’une centaine du « noyau dur », ce lumpenprolétariat, déterminé que le point final improvisé de cette marche se fasse maintenant et dans la confrontation. Puis quelqu’un découvre que le groupe est en fait à coté d’un édifice en rénovation et en moins de deux, une trentaine d’irréductibles érigent une barricade et concassent des briques en guise de munitions. Et en moins de deux, ils et elles fuient leur barricade en voyant arriver l’anti-émeute les charger au sol et sur leur noble monture, tels des chevaliers de l’ordre et de la lumière mâtant la plèbe. Aussitôt, une pluie de briques et de balles de neige tombe en abondance sur les policiers de toutes parts et tous cotés, avant que ceux-ci ne se divisent en petites escouades pour pouvoir poursuivre plus efficacement les poches de résistances restantes. Pour nous, ce fut la fin des hostilités.

Sur notre chemin du retour, ce fut l’heure des bilans. Tout notre monde est saint et sauf, mais nous rencontrons en chemins des ami-e-s qui nous confirment que des gens de notre organisation et des autres se sont fait coffrés. Les chiffres oscillent entre une trentaine et 100 personnes; rien d’officiel sur quoi se baser pour l’instant. Nous croisons aussi des journalistes de Québec-radio (radio web du journal LeQuébécois) qui se sont fait tabasser par les agents de la paix tout en criant : « Wowow relax, journaliste, journaliste! ». D’autres sordides histoires ressortent, comme des gens qui s’attaquent sans discernement au biens des prolétaires, des journalistes et autres curieux et curieuses matraqué-e-s, une mémé poussée des les escaliers par des boucliers de l’escouade… et finalement les chiffres officiels parlent de 221 arrestations en tout. Un bilan lourd où nos camarades devront collectivement débourser des milliers de dollars au service de police de Montréal pour être remis en liberté en attendant leur procès. Est-ce que le résultat que nous connaissons aujourd’hui valait ce sacrifice? Une réflexion devrait être faite sur la tournure qu’a prit l'événement pour que les choses tournent mieux à l’avenir, mais une chose reste évidente : nous avons raison de nous révolter.

samedi 14 mars 2009

Lancement du dernier Cause Commune!


L'Étoile Noire organise le lancement local du 23ième Cause Commune ce mercredi autour d'une bière de la microbrasserie Dieu du Ciel! Ce sera une bonne occasion de discuter de la crise économique, de plusieurs autres enjeux sociaux, du projet de société libertaire et de trinquer avec le collectif jérômien de l'UCL. Bien entendu, le journal y sera distribué gratuitement et différentes brochures seront offertes sur place. En esperant de vous y rencontrer!

Quand : mercredi 18 mars, 18h30
Où : Dieu du Ciel (259 de Villemure, St-Jérôme)
* entrée gratuite *

vendredi 13 mars 2009

Manif contre la brutalité policière

Le 15 mars, date attendue depuis longtemps par plusieurs d'entres nous puisque c'est une des seules fois de l'année qu'un réel rapport de force s'impose contre les injustices commises par les fiers-à-bras de l'État. Alors que les policiers et policières de Montréal paradent dans leurs habits de clown en espérant qu'on les prenne au sérieux, on assiste cette semaine à une polémique entourant non seulement leurs culottes de militaires mais aussi le potentiel de violence entourant la journée internationale contre la brutalité policière.

Cette colère des gens, le SPVM la sent trop bien, et ils et elles savent juste trop pourquoi. Non satisfait-e-s d'avoir imposé leur notion de respect dans Montréal-Nord l'été dernier avec le meutre de Villanueva, la Fraternité des policières et policiers de Montréal font du lobbying pour faire passer des lois interdisant le port de la cagoule dans les manifs, interdisant de les insulter (la définition d'insulte étant relative à leur bon jugement), bref des mesures pour accroître leur pouvoir de répression. À la veille du 15 mars, le SPVM crie 'au loup', présentant les différents tracts qui citent avec exactitude leurs propres paroles et qui mettent des noms sur les assassins de ce service. D'un côté, on hurle à une incitation gratuite à la violence envers un SPVM tout innocent, alors que de l'autre on débarque dans les rues, comme à chaque année, pour revendiquer l'arrêt des politiques de profilage appliquées quotidiennement par la police ainsi que la tenue d'enquêtes indépendantes sur les crimes commis par ces derniers. C'est pourquoi nous serons nombreuses et nombreux à appuyer l'initiative du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) dimanche prochain!

Quand : dimanche 15 mars, 14h00
Où : métro Mont-Royal
Liens : http://cobp-mtl.ath.cx/fr

lundi 9 mars 2009

Projection (1/5) : critique du capitalisme

Nous vous invitons à une soirée de projections, le premier d'une série de cinq. Pour commencer, une critique du capitalisme en trois phases :

- présentation des rapports de production capitalistes et des répercussions sociales aux quatre coins du globe, en passant par la crise économique actuelle. Présenté conjointement par un membre de l'Étoile Noire!

- diffusion du court-métrage "L'île aux fleurs" qui raconte le parcours d'une tomate, de sa cueillette jusqu'au dépotoir. Cliquez ici pour le visionner en ligne (un 10 minutes que vous n'allez pas regretter!).

- diffusion de "Ressources humaines".

L'activité s'articule autour de "Ciné-engagé", une coalition dans laquelle nous nous sommes investis (eh oui, c'est 'UCL approved'!) et qui propose une remise en question des rapports sociaux, politiques et économiques en place via une formule conférence / court-métrage / long-métrage qui aura lieu à toutes les deux semaines (cliquez sur l'affiche pour plus d'infos sur la programmation). Venez savourer le tout autour d'une p'tite frette!

date : mardi 10 mars 2009, 18h30
lieu : au Plouffe, 110 de la Gare
courriel : cine-stj@riseup.net

vendredi 6 mars 2009

Unies, mobilisées et certaines d'avancer!

C'est le 9 mars que se tiendront les activités entourant la journée internationale des femmes, organisée par différents groupes féministes et communautaires jérômiens sous le thème "Unies, mobilisées et certaines d'avancer!"

Il est plus important que jamais de réaffirmer ces droits qui se retrouvent menacés par les conservateurs et autres hurluberlu-e-s d'extrême-droite. Les différentes institutions en place tentent de reléguer les revendications féministes à l'arrière-plan à travers la surexposition médiatique des personnalités féminines occupant des postes-clef ou encore avec la mise en place de la discutable 'équité' salariale, pour ne citer que quelques exemples. Il reste encore beaucoup à faire pour abolir le patriarcat sous toutes ses formes!

Plusieurs kiosques seront tenus durant la journée, il y aura un buffet ainsi que diverses prestations artistiques! Des gens de l'Étoile Noire seront aussi présent-e-s aux kiosques! Venez en grand nombre!

Date : lundi 9 mars 2009, de 11h00 à 21h00
Lieu : à l'Agora du cégep de St-Jérôme

jeudi 5 mars 2009

Cause Commune #23

Le numéro 23 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du no 23

mercredi 4 mars 2009

La direction du cégep de St-Jérôme est vite sur la gachette!

Le 27 février dernier avait lieu au cégep de St-Jérôme une action en soutient aux étudiant-e-s qui vivent une répression particulièrement intense de la part de leur administration locale. En effet, les militant-e-s de l'Association Générale des Étudiant-e-s du cégep de St-Jérôme (AGES) goûtent régulièrement au zèle de la direction de cet établissement. Leurs armes favorites ces derniers temps sont des contrats d'exclusivités et des règlements internes aussi tordus les uns que les autres. Ces bureaucrates tentèrent entres autres de supprimer des services gratuits de l'AGES sous prétexte que ceux-ci entraient en conflit avec leurs sacro-saints partenaires économiques et les monopoles qui leur sont accordés. Leur dernière grande offensive est sortie de nulle part la session dernière : l'AGES devait déménager son local vers un endroit crade du sous-sol. Étant donné la résistance que cette annonce déclencha, la direction déménagea le syndicat étudiant en catimini, entre noël et le jour de l'an. L'accès au nouveau local fût ensuite interdit aux membres de l'AGES pendant une semaine et la direction retient maintenant le versement de leurs cotisations, deux éléments qui sont pourtant en contradiction avec la loi sur l'accréditation des associations étudiantes. Ces nombreuses attaquent expriment bien le caractère rétrograde et anti-social de leur politique de gestion.

À la lumière de ces faits, doublés du caractère obstiné de la direction, une quarantaine de personnes venues de plusieurs autres campus débarquèrent à St-Jérôme en date du 27 février en solidarité avec les membres de l'AGES. Le but étant de se faire entendre, cette super-délégation débarquat dans les bureaux de la direction pour réclamer une audience avec les gestionnaires de l'établissement, entres autres Serge Tessier et Robert Ducharme (qui sont respectivement directeur général et directeur des études). Or, ces mêmes personnages qui ne cessent de jouer les généraux voulant tous et toutes au garde-à-vous sont soudainement devenus introuvables, alors qu'une scéance des plus importantes requérait leur présence immédiate. Bien que certains d'entres eux étaient bel et bien présents au collège, ils décidèrent plutôt de faire appel à la police, et ce après seulement 15 minutes! Pourtant aucun acte de vandalisme n'avait été commis, et la sécurité des lieux n'était tellement pas menacée que même la secrétaire présente dans le local en témoignat. La police arriva en grands renforts, une vingtaine environ, pour venir jouer au chat et à la souris avec les étudiant-e-s, après quoi plusieurs personnes furent interrogées et une embarquée. Aucune accusation ne fût portée - ça aurait franchement été le comble étant donné la réaction démesurée de cette brave administration qui n'a jamais voulu sortir de sa niche.

Ces petits-bourgeois incapables de faire face aux conséquences de leurs actes n'ont décidément aucun amour-propre. Il n'y a toutefois rien de surprenant à constater leur réaction même si celle-ci est à la fois lamentable et excessive. La direction du cégep de Maisonneuve était tellement sûre que cette action lui était adressée que 30 000$ furent dilapidés pour mettre en place des mesures de sécurité spéciales! Que les différentes administrations se le tiennent pour dit, ces actions auront lieu tant et aussi longtemps qu'elles entretiendront ces rapports totalitaires.