samedi 1 août 2009

Radicalisation ouvrière, phénomène culturel ?

On apprenait dans l'Humanité (quotidient Français) à la suite d'un sondage qu'une majorité d'ouvriers et d'ouvrières comprenaient et approuvaient la séquestration des patrons et jusqu'à la «destruction de sites».
En effet, «L’enquête de l’IFOP- l’Humanité (1) révèle que 44% des ouvriers adhérent à l’idée de séquestrer des patrons (4% les condamnent), soit une progression de 4% par rapport au sondage que ce même institut avait réalisé en avril 2009 pour Paris Match». Mais plus encore, «Le pourcentage des ouvriers tombe à 30% lorsqu’il s’agit de juger les salariés qui menacent de faire sauter leur entreprise (contre 16%)». Un pourcentage de 30 % appuyant le «terrorisme» prolétarien c'est déjà beaucoup plus que ce que l'on pourrait espérer récolter avec les sondages (corporatifs) effectués au Québec.

Conscience de classe ? Culture de politisation de la classe ouvrière française ?
Une chose est sûre, la France a un passé de mobilisation bien plus mordant que celui du Québec. Ici c'est surtout à la répression qu'on est habitué-e. Oh ! Mais n'allez pas croire que la répression se résume à l'intervention des Forces Armées comme il y a eu lieu dans plusieurs pays. La répression étatique peut inclure l'utilisation de la police, la criminalisation de la contestation, la marginalisation des luttes sociales, des stratégies de mass médias pour garder l'opinion publique dans l'ignorance ou dans le chemin idéologique privilégié. Des exemples de cela fusent dans l'histoire passée et actuelle de la société québécoise.

Mais passons cela et revenons sur le sujet principal.

Récemment il y a eu le cas d'un patron en Chine lynché à mort par les employé-es suite à une annonce de réduction drastique de personnel. Après l'Asie et l'Europe en ébullition, après l'Amérique latine en plein remaniement idéologique, qui tend vers l'antilibéralisme/socialisme étatique, est-ce au tour de l'Amérique du Nord de procéder à un questionnement de ses tenants et abouttisants, cela surtout dans un contexte de crise ?
L'article nous apprend que le ressentiment ouvrier et sa radicalisation est « davantage l’expression du malaise, de la colère et de l’exaspération face aux fortes inégalités de revenus entre les salariés et les actionnaires et les hauts dirigeants ». Après des cas comme l'ex-PDG de la Caisse de dépôts et de placements du Québec (CDPQ) qui a engendré plus de 40 milliards de déficit et qui s'en tire avec 378 750 $ et qui avait l'audace de dire en commission parlementaire qu'il avait sacrifié sa carrière au privé pour venir aider la société en prenant la tête de la CDPQ, on se demande combien de temps il faudra pour que les prolétaires, les «va-nu-pieds» et les marginaux mettent le feu à ce système de merde...


Pour voir l'article en question :
http://www.humanite.fr/L-immense-majorite-des-Francais-comprend-la-colere-des-ouvriers

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